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Ce deuxième tableau prend sa figure centrale et son titre de la gravure de Dürer. L'écart est plus grand que pour les trois philosophes, la composition ne suit pas celle de Dürer et l'ange a perdu ses ailes pour se transformer en une figure féminine Raphaëlienne

On est passé d'une méditation sur le temps et les limites de la connaissance à une rêverie, d'une architecture environnée de symboles à un paysage crépusculaire habité d'un mélange des ordres, le minéral , le végétal, l'animal qui se déploie autour du personnage.

Sur la droite du tableau nous retrouvons la présence de la finitude humaine par la juxtaposition d'une chrysalide et d'un linceul, prés du petit cours d'eau un petit personnage pensif, la tête appuyé sur sa main offre son crâne comme une coupe de fruits rouges au bec d'un héron, le peintre s'est représenté sous ces traits par une de ses allusions facétieuses.

Quelle que soit la gravité apparente de la peinture il y a toujours des éléments de rappel à la raison souriante, tout ceci n'est qu'un rouage de la comédie humaine, l'esprit de sérieux n'est pas invité à cette table. Ce qui se confirme c'est l'existence d'un monde personnel, l'inventivité des formes puisant dans le vaste catalogue de la nature.