Deux versions pour l'enfer du peintre, à l'origine une référence littéraire, Kafka " la métamorphose "
Le « peintre » cloué au sol, des tuyaux ventouses vident son crâne, le corps carapace trop lourd pour de maigres pattes est immobilisé, la tête encore humaine est prisonnière, autour prolifère le monde. La première version est moins grinçante, plus paisible, plus colorée, aérée avec un étagement de plans fermés par le bleu intense du ciel. L'enfer 2 a perdu ses couleurs, la technique de gravure accentue la vision des monstres acérés et hurlants qui entourent l'insecte humain. Pas d'espace, la surface est saturée d'entrelacs de formes aiguës, épineuses, la lumière crue met en évidence les moindres aspérités, la griffe, la dent, la violence d'un cri. Seul le visage garde quelques nuances adoucies, le regard fixe le spectateur encore humain.
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